Céréales Hausse des céréales

« La fermeté des cours origine mer Noire se propage sur l’ensemble des marchés, et les récentes pluies sur l’Argentine laissent craindre une dégradation qualitative des blés sur cette origine, qui deviendra notre principal compétiteur au début de l’année 2019 sur la destination Maghreb notamment », indique le cabinet Agritel dans une note. La production argentine pourrait descendre sous les 9 millions de tonnes, selon le cabinet de conseil.

Baisse des exportations russes

Par ailleurs, à la Bourse de Chicago, de nouvelles rumeurs de baisse des exportations russes ont offert la semaine passée un soutien au blé américain, susceptible d’être rendu plus attractif si cette hypothèse se confirmait. « Selon le ministère de l’Agriculture russe, la production de blé cette année est affichée à 70 millions de tonnes et celle d’orge à 16,6 millions de tonnes », précise Agritel.

Fort disponible exportable pour le maïs ukrainien

Du côté du maïs, l’Ukraine a exporté 2,9 Mt en novembre, retrouvant ses niveaux records de la campagne de 2013-2014, expose Agritel. Le pays a produit pas moins de 11 Mt en 2018 et le disponible exportable est impressionnant puisque la consommation intérieure du pays reste marginale. « Les prix ukrainiens sont très compétitifs en base Fob mer Noire, ce qui stimule l’intérêt acheteur, explique Agritel. Besoin de trésorerie des exploitations, et manque de capacité de stockage dans les régions, sont 2 éléments qui expliquent l’importance des flux actuellement poussés vers les ports. Cela limite ipso facto le mouvement haussier des prix et contribue à renforcer la visibilité de l’origine ukrainienne sur la scène internationale, où elle est très prisée. »

À l’approche de la clôture sur le marché à terme européen Euronext, la tonne de blé était en hausse de 1 euro, à 207,75 euros, sur l’échéance de mars, et sur celle de mai, à 208,75 euros.

La tonne de maïs gagnait 0,75 euro, à 176,25 euros, sur l’échéance de janvier, et 1,25 euro sur celle de mars, à 178,75 euros.